Kagoshima - La Naples japonaise

Nous voici aujourd'hui à Kagoshima (à 1h à peine de Kumamoto). Pour nous y rendre, nous avons emprunté le Shinkansen Tsubame, la fierté de l'île de Kyushu (c'est le seul Shinkansen de l'île, et pour l'instant, on ne l'emprunte que durant 20min, le reste se faisant en train "normal").

Déjà, en arrivant, premier constat : il fait chaud, on voit qu'on est au sud. Deuxième constat, ici c'est touriste-friendly mais pas dans le mauvais sens du terme ; tout est mis en œuvre pour que les visiteurs puissent facilement trouver leur bonheur : un office de tourisme efficace (et parlant anglais), un système de transport super pratique (billet à la journée qui couvre les streetcars et les principaux bus, et deux bus qui sillonnent les différents sites touristiques, avec un système d'arrêts super bien pensé), et des personnes super accueillantes !

Premier arrêt de la journée au musée de la restauration Meiji : un musée fort intéressant sur cette période de l'histoire japonaise qui marque la fin du shogunat et le retour de l'empereur (et aussi l'industrialisation du Japon). Et du coup, j'ai compris pas mal de truc sur Kenshin le Vagabond... Il y avait même un mini-spectacle (film + automates) très bien foutu (et on a eu droit à des casques pour la version anglaise).

Deuxième courte étape : l'église et le parc Saint François Xavier. Saint François Xavier (ou Saint Francis Xabier comme ils disent ici) a débarqué à Kagoshima en 1549 (comme quoi, on était pas les premiers européens qu'ils voyaient) et on peut dire que c'est par lui que le catholicisme débarqua au Japon. A vrai dire l'église est dans un style moderne bof, et le parc tout petit. Ridicule en comparaison du parc suivant, celui où l'on peut voir la statue de bronze de Saigo Takamori, un samouraï qui joua un rôle prépondérant dans la restauration de Meiji. Curiosité, cette cabine téléphonique qui ressemble plus à un confessionnal avec son petit vitrail.

Cabine Téléphonique - Confessionnal.jpeg

Direction donc ensuite vers la statue de Saigo Takamori, puis d'un parc un peu plus haut en hauteur où l'on peut voir l'attraction de Kagoshima : le Sagurajima (un peu son Vésuve à elle). Le Sagurajima, c'est donc un volcan, situé sur une île toute proche, et encore en activité. Cela se manifeste par des pluies de cendres noires sporadiques, des parapluies qui s'ouvrent, et une fine couche de poussière... Bon, pas beaucoup de chance, toute la baie de Kagoshima est dans la brume et on devine le volcan plus qu'on ne le voit vraiment.

Sakurajima.jpeg

Autre étape importante de la journée : la visite du Sengan-en, un magnifique jardin crée par le 19è seigneur Shimazu (oui, beaucoup de noms dans ce post). En plus, demain, c'est la fête des Chrysanthèmes et donc on assiste aux préparatifs du parc (et sans la foule qui va avec). Nous avons aussi visité la villa du parc, visite qui se fait guidée par une charmante dame en kimono traditionnel, passe par un charmant petit jardin zen intérieur et se termine par une sucrerie et un thé vert traditionnel...

Sengan-en.jpeg

On a aussi essayé le jambo-mochi, des mochi chauds dans une sauce... chelou-chelou !

Bon, là, on a bien transpiré (surtout vu la chaleur). Direction donc, Shintoso-onsen, petit onsen bien sympathique à Toso (juste à côté de Kagoshima), avec jolie vue sur le Sakurajima (toujours dans la brume).

Et enfin, l'apothéose, on a trouvé un pur restaurant d'okonomyaki dans le quartier de Tenmonkan-do : rien que de voir le plat se faire sous nos yeux fût un pur plaisir (bien sûr, rien en anglais, mais les serveurs étaient au top), Sylvain a eu sa version végétarienne, et nous avons arrosé tout cela d'imo-choju (le choju local à base de patate douce). En sortant du restau, j'avais du mal à marcher droit, mais c'était plus à cause de mon estomac qui penchait d'un côté...