jeudi 7 octobre 2010

0 crédit !

Raymond n'est pas le seul à n'avoir aucun crédit (cf la vidéo ci-dessus), moi aussi et doublement ! Je m'explique.

Je suis arrivé aux États-Unis avec un peu plus que ma bite et mon couteau, mais en tout cas sans la moindre dette, ce qui ferait de moi, du moins en France, un bon payeur. En théorie. En pratique, un loueur va demander à son futur locataire ses dernières fiches de paye + son avis d'imposition + la même chose à chacun de ses ascendants directs assortie d'une caution solidaire (heureusement que tous les propriétaires - y compris mon ex - ne sont pas aussi exigeants), une agence de crédit va généralement demander quelques renseignements et effectuer une vérification auprès de la Banque de France dans le fameux Fichier des Incidents de Remboursements des crédits aux Particuliers (à noter que ce fichier ne contient que les incidents, pas les montants en jeu).

Ici, les gens délèguent l'évaluation de la solvabilité d'une personne en demandant une vérification du credit score ou historique de crédit. Le credit score, c'est quoi ? c'est un nombre de points qui permet d'évaluer si la personne en face de vous vous paiera rubis sur l'ongle ou deviendra vite le meilleur ami des sociétés de recouvrement. Magie d'internet, il suffit de remplir un formulaire avec le nom et le numéro de sécurité sociale de la personne, et hop, le score s'affiche en quelques minutes (contre paiement bien entendu). Par défaut, on commence bas (pas tout en bas, mais pas suffisamment haut pour que la personne en face de vous ne vous fasse son plus beau sourire), on perd des points quand on prend un crédit, encore plus quand on ne le rembourse pas, et on gagne des points quand on rembourse le crédit en question (normalement plus que ce que l'on a perdu en le prenant). Le point important donc : pour être considéré comme un bon payeur, il faut prendre des crédits (ou au moins ouvrir une ligne de crédit) et les rembourser, tout payer comptant ne suffira pas !

Ce credit score n'est pas attribué par une agence unique comme la Réserve Fédérale, mais par des agences privées pour la plupart. Les trois principales aux US sont Experian, Equifax et TransUnion (avec chacune sa propre notation, en plus d'une notation quasi standard : le FICO). Malheureusement, pour le commun des mortels, le calcul est une grosse boîte noire et il faut donc se contenter de vérifier son score gratuitement une fois par an. A noter que ce système ne s'applique pas qu'aux particuliers : remplacez particulier par état, Experian, Equifax et TransUnion par Fitch, Moody's et Standard & Poor's, et vous comprenez vite pourquoi certains pays ont de plus en plus de mal à obtenir un crédit à la consommation.

Ce credit score est donc un précieux sésame, vérifié par de nombreuses personnes à la moindre occasion : en plus des banques et des assurances, on retrouve l'employeur, le propriétaire, les agences de service (électricité, téléphone, ...) avec comme principale conséquence d'un mauvais score le refus de répondre favorablement à votre requête, ou alors en échange d'une grosse caution !

A titre perso, et bien que n'ayant aucun crédit en France en cours, je pars donc de bas. La situation n'est pas totalement désespérée puisque ma banque locale devrait m'octroyer sous peu une carte de crédit qui contrairement à une carte de débit (ie une carte à débit immédiat avec vérification obligatoire du solde), est une carte de paiement à débit différé, assortie d'une réserve d'argent adossée à un crédit à la consommation (utilisée quand à la fin du mois, on ne paye pas l'encours). Avoir une carte de crédit c'est bien : cela signifie qu'une banque vous fait confiance et cela vous rapporte des points ! Ma banque me fait tellement confiance que la première année, le taux du crédit est de 0% (je vous rassure, l'année suivante, il passe à 12%), si bien qu'on aurait presque envie de placer l'argent que l'on peut emprunter. Oui mais trop emprunter dans cette réserve, cela fait baisser le score. Choix cornélien... Au final, en attendant de faire un high-score, je vais devoir sérieusement mettre la main au portefeuille.

mercredi 6 octobre 2010

Non, je n'ai pas changé...

en tout cas pas de numéro de téléphone (celui en 09 xx xx xx xx). Magie de Free (qui propose le code RIO, comme pour les opérateurs de téléphonie mobile) et à Ovh qui propose un accès SIP à pas cher, avec communications gratuites et portage du numéro, et quand je dis pas cher, bien moins cher en tout cas que la plupart des usuriers fournisseurs d'accés à Internet américains (comme quoi, dans une économie de marché tendance libérale, un peu de régulation peut avoir du bon).

mardi 5 octobre 2010

Proof of stay

Quelques personnes me demandent des photos de San Francisco et de la Californie : j'imagine que c'est pour s'assurer que je suis bien aux États-Unis, et non pas au fond de mon trou de hobbit à Meylan (qui soit dit en passant, est reloué). La vérité, c'est que je ne me promène pas beaucoup pour le moment, le temps de régler le problème de mon futur logement.

Mais juste pour prouver que je suis bien à San-Francisco, voici une photo prise depuis Fort Point: Golden Gate Bridge

J'ai la crève...

...ce qui en soit ne mérite pas un billet, pas plus le fait que j'ai mangé une compote pomme/rhubarbe maison hier soir, pas plus le fait qu'il existe une réelle différence de températures entre San Jose et San Francisco (et même des micro-climats dans San Francisco), mais cela me fournit l'occasion parfaite d'introduire un élément de différentiation entre la France et les États-Unis : les pharmacies !

En France, les pharmacies sont l'endroit où l'on vend des médicaments, ainsi que tout se qui s'approche de près ou de loin du domaine médical (ce qui explique que l'on y trouve notamment des cosmétiques, des compléments alimentaires, etc.). Cependant la liste des produits que l'on peut trouver dans une officine est strictement défini par l'article L5125-24 du code de santé publique. Et rappelons que si la plupart des prix des articles sont libres, ce n'est pas le cas des médicaments remboursables, dont le prix est fixé par convention par le CEPS (Comité économique des produits de santé). Et quand Michel-Edouard Leclerc annonce qu'il souhaite faire baisser le prix des médicaments de 25%, il ne parle en fait que des médicaments non remboursés. Malheureusement pour lui, la vente des médicaments, remboursés ou non, reste réservée aux seuls pharmacies (ce qui implique actuellement la présence obligatoire de docteurs en pharmacie, ainsi qu'une indépendance de ceux-ci par rapport aux détenteurs des capitaux de l'officine). Depuis quelques temps, il est désormais possible pour certains médicaments de se servir directement, mais le passage par un pharmacien est quasiment obligé au moment de payer.

Aux États-Unis, la situation est très différente puisque la pharmacie (ou drugstore) s'apparente plus à la petite supérette. On y trouve cosmétiques, compléments alimentaires (notamment pour maigrir), mais encore produits alimentaires (notamment pour grossir), boissons, services divers comme la vente de cartes téléphoniques ou bien le développement des photos. Seul l'alcool semble exclu de la liste. Et bien sûr, on y trouve des médicaments, situés dans un espace dédié du magasin. Comme en France, on trouve des médicaments en accès libre. Pour être tout à fait exact, le nombre de médicaments disponibles est bien plus important, et les conditionnements beaucoup plus variés (on trouve par exemple des pots de 500 cachets d'aspirine). Tout les médicaments ne sont pas disponibles, et des pharmaciens sont disponibles derrière leur comptoir pour délivrer les ordonnances ou pour les demandes de conseil, mais pour peu que l'on soit venu chercher un petit sirop pour la toux, on peut payer à la caisse du magasin sans voir le moindre pharmacien.

Il est à noter que certains médicaments qui ne font pas l'objet de restrictions particulières en France, nécessitent la présentation d'une pièce d'identité aux États-Unis. C'est notamment le cas des médicaments à base d'éphédrine comme le rhin-advil (mélange d'ibuprofène et de pseudoéphédrine) que je consomme régulièrement pendant les périodes de frimas : l'éphédrine est normalement un décongestionnant des voies respiratoires, mais il peut aussi servir à la fabrication de méthamphétamines qui, elles, décongestionnent plutôt les synapses et se fabriquent aisément avec du matériel tout ce qu'il y a de plus ordinaire (dont la fameuse cocotte minute. Si vous regardez une série ou un film où des trafiquants fabriquent de la drogue à l'aide d'une cocotte, dites vous qu'ils ont fait une razzia de rhin-advil à la pharmacie du coin).

Pour résumer, que vous ayez un petit mal de tête, ou bien que vous avez besoin d'un paquet de céréales ou d'un plat à décongeler, n'hésiter pas à pousser la porte d'une pharmacie aux États-Unis. Et avec un peu de chance, si ma crève s'aggrave, vous aurez bientôt la chance de lire un article sur le système de santé américain

vendredi 17 septembre 2010

Enfin, on y est...

Enfin, me voici donc sur le sol américain (et ce, pour un séjour qui devrait être normalement supérieur à un mois). Cela coïncide accessoirement avec la création d'une nouvelle catégorie sur le blog afin de relater mes futurs exploits dans la contrée d'Oncle Sam. Le voyage (à l'exception du départ) n'a pas été exceptionnel (dit l'homme blasé qui a déjà fait cet itinéraire quasiment une dizaine de fois) et même mon passage à l'immigration n'a pas duré plus de 2min (main droite, pouce droit, photo, un coup de stampel, et hop, merci aurevoir). Récupération de la voiture (pas encore la mienne, mais cela ne saurait tarder) et hop direction San-Francisco avec Monique (mon GPS, pas de fausses idées) pour déjà me rendre compte que se garer à San-Francisco, ça peut devenir compliqué (à cause du manque de places et des rues pentues). Heureusement, j'ai pour l'instant un garage... et un petit appartement en plein S-F (je mettrai à jour avec une carte).

Bon, il reste encore des quantités de choses à faire avant d'être vraiment installé mais je ne boude pas mon plaisir d'être enfin là.

Sinon en vrac :

  • Avatar, le dernier maître de l'air en film, c'est mou du genou... Mieux vaut s'en tenir au dessin-animé
  • Iron Man 2 et Prince of Persia sont eux plutôt sympa
  • j'ai eu droit à deux carrés de chocolat, merci Swiss (à quand un morceau de fromage à la sortie des vols Air-France)
  • San-Francisco était dans la brume quand je suis arrivé (à 17h) et ce matin, il pleut : je sens que je vais encore me faire chambrer (rapport à ma venue qui est toujours annonciatrice de pluie).

vendredi 9 juillet 2010

planetyahoo is moving...

planetyahoo is moving to a new server and also to a new software. As usual you should observe no disturbance but in case, don't hesitate to contact webmaster AT gobio2.net

Laurent

jeudi 8 juillet 2010

Comment installer une ISO Ubuntu sur une clé USB... à l'aide d'un Mac

Attention billet très technique et très geek : ami lecteur, éloigne toi si la ligne de commande te fait peur ! (Je pense notamment à toi, ami de facebook)

Bon, je possède un Mac avec Leopard installé dessus (et pas de dual boot), et j'ai voulu flasher une clé USB avec Ubuntu Netbook. Las, trois fois hélas, Ubuntu ne fournit plus des images prêtes pour utilisation mais uniquement des ISO à graver (contrairement à Moblin et Meego soit dit en passant).

Et bien qu'il y ait quelques instructions, rien qui ne marche vraiment sous mac !

Donc voici mes instructions pour Ubuntu 10.04 :

  1. Récuperez l'ISO dont vous avez besoin
  2. Récuperez l'image hd-media de la distribution correspondante, c'est à dire le fichier boot.img.gz : ici pour Ubuntu 10.04
  3. Décompressez l'image : gzip boot.img.gz
  4. Insérez votre clé usb (attention, elle sera effacée par la suite)
  5. Vérifiez à quel périphérique elle correspond : diskutil list (elle doit apparaitre avec un périphérique /dev/diskX)
  6. Démontez la clé (mais laissez la branchée) : diskutil unmountDisk /dev/diskX
  7. Flashez l'image : dd if=boot.img of=/dev/rdiskX bs=1m (oui rdisk et pas disk, ca accélère beaucoup les choses)
  8. Ejectez la clé : diskutil eject /dev/diskX
  9. Débranchez et rebranchez la clé : elle doit apparaître sous le finder
  10. Ouvrez l'ISO dans le finder
  11. Copiez tous les fichiers de l'ISO dans la clé (qui doit aussi apparaitre dans le Finder)
  12. Copiez les fichiers du répertoire isolinux (de l'ISO) à la racine de la clé (ca va écraser certains fichiers, c'est normal !)
  13. Ejectez la clé, c'est prêt : il ne reste plus qu'à booter et au prompt, appuyer sur Return pour afficher le menu.

C'est sûr, c'est bien plus compliqué que sous Linux ou Windows...

lundi 17 mai 2010

En bref...

Maintenant que j'ai un compte sur facebook parce que, comme Stan, j'ai cédé à la pression sociale , (mais attention, facebook, c'est le mal, il vaut mieux quitter tant qu'on peut) et plein de nouveaux amis qui sont en fait des anciens amis qui le sont encore mais qui ne le savent pas forcément parce que je ne donne signe de vie qu'à chaque passage de la comète de Halley, il est peut être temps d'officialiser un peu les choses en ce qui concerne mon avenir professionnel et par ricochet mon avenir personnel, voici donc une brève annonce :




Bref, après toutes ces années, si je continue mon aventure chez Yahoo!, j'ai décidé de quitter la France, de traverser un océan et d'aller m'installer près de San-Francisco en Californie, dans cette région que l'on nomme Silicon Valley. Pour l'instant, je ne sais pas encore quand je pars exactement (très certainement cet été), je n'ai aucune idée de combien de temps je vais y rester, tout juste ce que je vais y faire :) Je sais que je vais manquer pas mal de choses (parce que la distance physique n'est pas moins présente lorsqu'il existe un lien virtuel) mais bon, la vie (la mienne en tout cas) est ainsi faite, et je compte bien garder un œil sur ce qui se passe en France !

Pour les nouvelles, en plus du mail (soyez indulgents pour mes réponses tardives), du téléphone, de facebook (oui, c'est pour cela...), il y aura bien sûr ce blog pour des articles détaillés comparant les deux cultures...

Finalement ce n'est pas un au revoir, puisque nous ne nous quittons pas vraiment...

PS: Une tournée exceptionnelle avant mon départ sur l'autre continent avec plusieurs dates en province est bien prévue, don't worry...

lundi 15 mars 2010

Encoding FAIL!

Ami programmeur, sauras-tu trouver les deux erreurs d'encoding qui se cache dans cette image ?

bad_utf8.jpg

dimanche 3 janvier 2010

Neige Neige Neige

Ca y est, premières neiges de l'année 2010 et j'en ai bien profité ! Et surtout j'étais bien équipé :

7 Laux - Chapeau Chopper.

J'en profite aussi pour vous souhaiter à tous une très bonne année 2010 !!!

(Merci à Pam et Seb pour la photo)

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